Un Travail Sédentaire et Nutrition

 

« J’ai un travail sédentaire et je n’arrive pas à manger correctement : comment dois-je m’y prendre ? »

 

Problématique?

La prévalence  de l’obésité (mesure statistique ; nombre de patients atteint d’obésité) a augmenté au cours des dernières décennies dans les milieux de travail, au même titre que la population en général. L’augmentation la plus significative du taux d’obésité entre 1994 et 2005 s’est fait ressentir chez les hommes de 55 à 64 ans. Fait intéressant: chez les hommesle taux d’obésité était plus élevé parmi les mieux rémunérés tandis que chez les femmes, les moins bien salariées étaient plus sujettes à l’embonpoint et l’obésité..

 

Quel lien entre sédentarité, obésité et développement de maladies ?

L’accumulation de graisses, surtout au niveau abdominal, expose les sujets concernés au développement de maladies tel que le diabète de type II, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle. Ces complications affectent grandement la qualité de vie des sujets qui y sont confrontés. Plusieurs facteurs contribuent à cette prise de poids. La principale explication à ce gain de poids est une inéquation entre l’apport alimentaire et la dépense énergétique. Si la consommation d’aliments fournit à l’organisme un apport énergétique supérieur à la somme d’énergie qui sera dépensée, le surplus d’énergie contribuera progressivement au gain de poids, et peut-être à l’apparition de maladies. Le stress découlant de la charge de travail de plus en plus lourde qui repose sur les épaules des travailleurs a aussi un rôle à jouer quant à la prise de poids. Ses répercussions se manifestent souvent sur le plan alimentaire.

 

Quel est le coupable : la position assise !!?

En plus du risque de gain de poids, la position assise serait une véritable problématique des emplois sédentaires. Plusieurs études révèlent que le fait de demeurer immobile et en position assise pour la moitié de la journée, et ce, malgré la pratique d’activité physique à raison de trente minutes par jour, représenterait un risque pour la santé à plusieurs niveaux. D’une part, il y aurait un changement de l’utilisation des nutriments par les muscles étant donné leur faible stimulation. Le métabolisme des glucides, les sucres, serait notamment altéré, ce qui risquerait, à long terme, de favoriser le développement du diabète de type II. D’autre part, il y aurait une association entre la position assise de façon prolongée et constante et une mortalité précoce. Il est donc important de bouger de temps à autre pour stimuler vos muscles.

 

Travailler creuse-t-il l’appétit ?

D’après une étude menée auprès des universitaires, le travail intellectuel aurait un effet modulateur sur les médiateurs des signaux de faim dans le cerveau de sorte à stimuler la prise alimentaire. Le stress qui, de nos jours, fait souvent partie intégrante de l’environnement de travail, semble accentuer ce phénomène, mais de façon indépendante, soit par la libération d’hormone stimulant l’appétit. Bien que les besoins ne soient pas significativement augmentés par le travail intellectuel, certains nutriments favorisent la santé du cerveau.

Le glucose (molécule sucre) est LA source d’énergie du cerveau. Il est donc indispensable d’en avoir une quantité suffisante de glucose dans le sang. Pour y parvenir, il suffit d’en apporter à chaque repas sous forme de pâtes, riz, pain, les légumineuses et fruit.

Les acides gras oméga 3 (bonnes graisses) sont des éléments importants pour la structure du cerveau. Ils peuvent provenir de source animale ou végétale. Ce sont les oméga-3 de source animale, principalement les poissons gras (saumon, maquereau, sardine) qui jouent un rôle au niveau de la santé du cerveau. Il est donc recommandé de consommer 3 portions par semaine de poisson gras pour satisfaire vos besoins en oméga 3. De plus, ce nutriment a aussi de nombreux autres bienfaits pour la santé vasculaire.

 

En pratique ?

F Faire un bon petit déjeuner : avec une boisson chaude (thé ou café) des tartines de pain complet avec un peu de beurre, un yaourt, fromage blanc, bout de fromage ou même 1 tranche de jambon ou un œuf et un fruit.

F Un déjeuner équilibré : ratatouille, saumon, riz, yaourt et fruit

F Une collation si besoin : thé avec un fruit ou quelques amandes

F Le dîner : il sera plus léger !

 

Bon à savoir :

Il est essentiel de garder la notion de plaisir. Malgré les journées occupées, prenez toujours le temps de savourer vos repas. Évitez de manger seul à votre bureau et profitez de ce moment de détente de la journée. En suivant ces quelques conseils, vous serez en mesure d’optimiser votre état de santé malgré l’inactivité associée au travail que vous exercez.

 

 

 


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